Je ne pensais pas à une confusion de votre part, Aude.
De toute façon, lorsqu'on est en face des oeuvres elles-même, il est impossible de ne pas ressentir la différence entre les deux peintres. Autant la peinture de Ôkyo est aérée, légère malgré l'usage de l'or, et ouverte sur de vastes espaces, autant celle de Jakuchû est dense, intense et presque trop présente

: on étouffe quasiment dans le petit espace surélevé où ses fresques ont été conservées. L'or des fonds est si étincelant, les couleurs des fleurs géantes si vives et leurs formes si excessives, leur disposition si étrange qu'on ressent vraiment une impression bizarre

. A mon avis, on peut rester des heures devant les grues d'Ôkyo, mais pas devant les fleurs de Jakuchû... On a vite la tête qui tourne.
Mais l'effet est incontestablement puissant, et fait regretter la perte des décorations des autres salles.
En complément, pour donner une meilleure idée, voici quelques photographies prises en gros plans de certaines fleurs...
